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Oseriez-vous risquer votre carrière pour un discours?



La mort, ce jeudi 6 mai 2020 d'une petite-grande dame, Birthe Lejeune, épouse du professeur Jérôme Lejeune, est l'occasion de


revenir sur un moment totalement invraisemblable dans la vie de ce couple.




Ce scientifique mondialement (re)connu du XXème siècle a choisi, lors d'un discours, de dynamiter sa carrière par souci d'être un orateur authentique, en cohérence avec lui-même.

Jérôme Lejeune, c'est:

  • Découverte de la Trisomie 21 en 1959;

  • Lauréat du premier prix Kennedy pour la recherche sur les maladies de l’intelligence, en 1969;

  • Expert en génétique à l’Organisation mondiale de la santé;

  • Professeur de génétique fondamentale à la Faculté de médecine de Paris;

  • Chef de l’unité de cytogénétique à l’hôpital Necker-Enfants-malades;

  • Pressenti pour le Nobel de médecine;

  • Prix William Allan, à San Francisco en 1969.

Il prononce un discours qui stoppe net sa carrière fulgurante.


Au moment de la remise de ce dernier prix, il prononce un discours qui stoppe net sa carrière fulgurante, uniquement par souci de vérité avec lui-même.


Toute sa vie, toutes ses recherches, étaient tournées vers l'amélioration de la vie des personnes atteintes du mongolisme, comme on disait à cette époque.

Or, sa découverte de la Trisomie 21 s'était retournée contre lui puisque son dépistage entraînait l'avortement pour 99% des embryons.

"Quand le futur être humain est encore un conglomérat de cellules, devons-nous le considérer comme un être humain ou non?"

Voilà les 2 questions qu'il pose dans son discours de remise de prix:

  • «Quand le futur être humain est encore un conglomérat de cellules, apparemment pas encore différenciées, devons-nous le considérer comme un être humain ou non?

  • Devons-nous rejeter cette masse de cellules si elle ne correspond pas à nos spécifications? Ou devons-nous la respecter et la protéger de toutes les manières possibles?

Cette question, directement soulevée par la possibilité de détecter une erreur chromosomique chez un jeune embryon, les généticiens doivent maintenant la regarder en face.»

Juste après ce discours, le professeur Jérôme Lejeune fut disqualifié pour le Prix Nobel de médecine.

Juste après ce discours, le professeur Jérôme Lejeune fut disqualifié pour le Prix Nobel de médecine.

Mettre en garde contre le "racisme chromosomique" à une époque où les sociétés occidentales se dirigent vers la légalisation de l’avortement relevait du suicide professionnel.

Inutile de préciser qu'il le savait pertinemment et que cet acte ne relevait en rien de l'inconscience. Il est un des seuls scientifiques de cette époque -et même un des seuls intellectuels- à avoir mis en garde la société contre la sélection génétique.

Mettre en garde contre le "racisme chromosomique" relevait du suicide professionnel.

Il était bien placé pour savoir que plusieurs décennies plus tard, ce sujet serait encore d'une actualité brûlante, ce qui est le cas en 2020.

Si le professeur Lejeune était toujours vivant, peut-être ne serait-il plus le seul à nous prévenir de ce danger.

Il joindrait sa voix à celles de Sylviane Agacinski, d'Alexis Escudero, de Michel Onfray, de José Bové et d'autres qui ont le courage d'avoir une parole authentique sur ce sujet, bien qu'ils ne risquent pas leurs carrières pour autant.

Si je me retrouve, dans un discours, à devoir sacrifier ma carrière ou ma fidélité à mes principes, que choisirais-je?

Voilà donc la vraie question à se poser aujourd'hui: si je me retrouve, dans un discours, à devoir sacrifier ma carrière ou ma fidélité à mes principes, que choisirais-je?


Comme l'écrit Jean-Jacques Goldman dans Né en 17 à Leindenstat,

"On saura jamais c'qu'on a vraiment dans nos ventres/ Caché derrière nos apparences/ L'âme d'un brave ou d'un complice ou d'un bourreau?/ Ou le pire ou le plus beau? "

La réponse à cette question, vous ne l'aurez donc qu'en situation réelle.

Puissiez-vous alors vous souvenir que la vérité vous rendra libre.

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